L’adjudicataire doit respecter les clauses du cahier des charges dont la principale : Payer le prix d’adjudication, sans pouvoir opposer un quelconque motif tel que le refus de la banque d’accorder un crédit.
L’adjudicataire doit également payer en sus les frais et émoluments de saisie et les droits d’enregistrement à la Recette des impôts (environ 15% du prix).
Dans quel délai dont-on payer le prix dans une vente aux enchères ?
Le prix doit être réglé dans un délai de deux mois à compter de la vente. Si ce délai n’est pas respecté, le prix de vente sera augmenté des intérêts au taux légal pendant 2 mois majoré ensuite de 5 points, jusqu’à consignation complète du prix .
En outre à défaut de paiement, la vente peut être résolue de plein droit, les frais restant à la charge de l’adjudicataire défaillant.
L’avocat représentant l’adjudicataire se charge de toutes les formalités de publicité foncière et remet à l’adjudicataire le jugement d’adjudication qui constitue le titre de propriété.
Peut-on faire un crédit bancaire pour acheter un bien dans une vente aux enchères ?
Sur le principe, oui, il est possible d’acheter un bien aux enchères en le finançant avec un crédit bancaire. Ceci étant, attention : gardez bien à l’esprit que le prix doit être payé dans un délai de deux mois après la vente sans pouvoir opposer un quelconque refus de crédit .
Que se passe-t-il si le bien vendu aux enchères est occupé ?
L’immeuble lors de sa vente peut être occupé : soit par son propriétaire , soit par un locataire ou encore un occupant sans droit ni titre.
Dans l’hypothèse où l’immeuble en cause est occupé par un occupant sans droit ni titre, l’adjudicataire pourra le mener en justice pour que soit ordonnée son expulsion.
Dans le cas où l’ancien propriétaire habite toujours l’immeuble, le jugement d’adjudication vaut titre d’expulsion à son égard. Ceci implique que l’ancien propriétaire devra quitter les lieux à compter de la date de ce jugement, à défaut de quoi il pourra être expulsé.
Enfin, si le bien est occupé par un locataire, et que ce dernier dispose d’un bail opposable à l’adjudicataire, ce contrat se poursuit avec l’adjudicataire qui percevra les loyers à compter de l’adjudication du bien à son profit.